Qui n’a pas un jour ou l’autre fait appel aux conseils éclairés de son ou sa meilleure amie? Nous avons tous dans notre vie personnelle, une (ou des) personne sur qui l’on peut se fier pour un service ou pour son avis sur une situation à laquelle nous faisons face. Cette personne est parfois notre conjoint, notre mère, notre voisin, notre psy ou même notre coiffeur. Ce « meilleur ami » à qui l’on peut se confier, qui sait écouter, qui ne porte pas de jugement et en qui on peut avoir confiance pour ses conseils avisés devient en quelque sorte notre « conseiller ».
L’histoire démontre que plusieurs des plus grands et plus influents personnages de ce monde ont régulièrement fait appel à une personne de confiance. Pensons à Louis XIII qui comptait sur le discernement du Cardinal Richelieu ou à Franklin Roosevelt qui se fiait au bon jugement de sa femme Eleanor. Ces personnes ont été pour eux ce qu’on peut aujourd’hui appeler leur conseiller stratégique.
Malgré cela, de nos jours, certains chefs d’entreprise hésitent à faire appel à un conseiller stratégique par crainte de réaction négative de la part de ses subalternes ou par peur d’afficher une image de faiblesse. Pourtant, le fait de se prémunir d’un conseiller démontre plutôt une pensée stratégique. Être capable de partager et confronter ses opinions avec celles d’une tierce personne de façon objective est indication d’intelligence.
Le lien qu’un chef d’entreprise entretient avec son conseiller stratégique est très particulier. C’est une relation qui se développe et c’est pourquoi le choix de ce « meilleur ami » d’affaires doit se faire judicieusement. Le conseiller stratégique est appelé à jouer plusieurs rôles au sein de cette alliance et doit posséder certaines aptitudes, connaissances et une bonne expérience du monde des affaires. Voici quelques rôles « relationnels » qui tiennent d’un bon conseiller stratégique .
Ce « meilleur ami » doit être capable d’écoute active. Il doit offrir l’occasion au chef de parler de ses pensées, sentiments et aspirations qu’il ne partagerait habituellement pas avec ses collègues et collaborateurs. Il doit aussi l’amener à approfondir certains sujets. Ces confidences portent autant sur sa vie professionnelle que personnelle. Un bon conseiller doit être fin psychologue.
Ce « meilleur ami » doit savoir encourager. La vie de chef est souvent parsemée d’embûches de toutes sortes. Étant avant tout un humain, il se retrouve parfois découragé ou désillusionné et doit malgré tout afficher une image de force. Un bon conseiller se doit de mettre les situations en perspective et stimuler positivement le chef en lui donnant « la petite tape dans le dos » dont il peut parfois avoir besoin. Un bon conseiller doit aussi être bon motivateur.
Ce « meilleur ami » doit savoir confronter. Les chefs d’entreprise sont principalement entourés de gens qui n’expriment pas leurs vraies opinions. Cette réaction de leur part est tout à fait normale puisque leur poste pourrait être en jeu s’ils s’opposent à certaines décisions de leur supérieur. Un bon conseiller doit pour sa part être capable de donner une opinion objective vis-à-vis du comportement ou de certaines décisions du chef. Un bon conseiller doit être intègre.
Mais avant tout, un bon conseiller stratégique doit savoir faire preuve d’empathie, d’authenticité, de disponibilité et de grande discrétion. N’est-ce pas ce qui est recherché chez un meilleur ami?
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